Le ministre fédéral proposera de nouveaux changements au système canadien d'immigration et d'asile
Le ministre de l'Immigration du Canada, Marc Miller, a annoncé le 25 novembre des réformes du système d'immigration et d'asile. Les mesures comprennent une réduction du nombre de résidents permanents admis au cours des deux prochaines années, un renforcement des règles pour les permis de travail temporaires et la priorité donnée à ce que 40% des nouveaux résidents permanents proviennent de personnes déjà présentes au Canada. Des objectifs ont également été fixés pour que 8,5% des admissions soient des francophones en 2025 et 10% en 2027.
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Le 25 novembre, le ministre de l’Immigration du Canada, Marc Miller, a annoncé que le gouvernement libéral présentera une série de réformes du système d’immigration et d’asile dans les semaines à venir. Ces mesures incluront une réduction significative du nombre de résidents permanents admis au cours des deux prochaines années et des règles plus strictes pour les permis de travail temporaires.
Selon les données officielles, le système d’asile actuel fait face à des défis importants, avec un délai moyen de traitement des demandes de 44 mois. M. Miller a reconnu que le système ne fonctionne pas comme il le devrait, en raison du volume élevé de dossiers et de son inefficacité. Lors de son intervention devant le Comité de l’Immigration de la Chambre des communes, il a exprimé son intention de réformer le système pour le rendre plus juste et efficace. Il a également souligné que de nombreuses demandes d’asile sont présentées de manière inappropriée, parfois comme une stratégie pour rester au Canada sans remplir les critères requis.
Un exemple est celui des demandes d’asile faites à l’intérieur du pays, qui nécessitent que les personnes soient présentes au Canada depuis au moins deux semaines avant de postuler. Seulement 635 de ces demandes ont été traitées entre janvier et septembre 2024. M. Miller a également mentionné une augmentation des demandes d’asile provenant d’étudiants internationaux, ce qui exerce une pression supplémentaire sur le système.
Pour l’avenir, le gouvernement vise à ce que 40 % des nouveaux résidents permanents proviennent de personnes déjà présentes au Canada. De plus, il s’est fixé l’objectif d’admettre 8,5 % de résidents permanents francophones d’ici 2025, pour atteindre 10 % en 2027. Ces mesures font partie d’une stratégie plus large visant à équilibrer les exigences du système d’immigration.
À la fin de septembre, le Canada comptait près de 250 000 demandes d’asile en attente, dont seulement 48 000 avaient été traitées depuis le début de l’année. Cela souligne les défis auxquels le système est confronté et la nécessité urgente de mettre en œuvre des réformes pour gérer la demande croissante.
Source : RC/PC
Adaptation : rédaction d’Immigria
Photo: La Presse canadienne / Adrian Wyld